Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

BGE 83 III 80



83 III 80

22. Arrêt du 30 avril 1957 dans la cause Meyer. Regeste

    Nachlassvertrag mit Vermögensabtretung. Kollokationsplan.  Art. 316 g,
17 und 250 SchKG.

    Der Kollokationsplan kann wegen Formmangels durch Beschwerde
angefochten werden. Die Gründe der gänzlichen oder teilweisen Abweisung
einer Eingabe unterliegen dagegen der richterlichen Überprüfung im
Kollokationsprozess.

Sachverhalt

    A.- Dans le concordat par abandon d'actif de la société Acim SA,
Ernest Wenger a produit une créance de 110 000 fr. fondée sur une
cédule hypothécaire au porteur de ce montant et garantie par un gage
en second rang sur les immeubles de la débitrice. Lors de sa création,
le 13 novembre 1954, la cédule était de 50 000 fr.; elle a été portée à
110 000 fr. par acte du 22 novembre 1955. Le 28 décembre 1956, Wenger
a transféré le titre à André Meyer.

    Par lettre du 22 janvier 1957, le liquidateur a avisé Meyer que sa
créance avait été admise à l'état de collocation jusqu'à concurrence de
50 000 fr. avec un droit de gage en second rang sur les immeubles de la
débitrice, le surplus étant contesté parce qu'il n'était pas dû par Acim
SA mais par son administrateur Max Fischer personnellement.

    Dans le délai utile, Meyer a ouvert action en modification de
l'état de collocation. Il a également porté plainte contre la décision
du liquidateur et conclu à ce que sa production fût admise à concurrence
de 110 000 fr. avec intérêt à 6% dès le 22 novembre 1955.

    L'Autorité inférieure de surveillance du district de Lausanne a
accueilli la plainte, considérant que le moyen opposé par Acim SA pouvait
être invoqué seulement contre Max Fischer et non contre le porteur de la
cédule hypothécaire.

    B.- Sur recours de la masse concordataire, la Cour des poursuites
et faillites du Tribunal cantonal vaudois, par arrêt du 28 mars 1957,
a réformé cette décision et déclaré la plainte irrecevable.

    C.- Meyer a recouru au Tribunal fédéral contre cet arrêt, concluant
à ce que sa production soit "admise à concurrence de cent dix mille
francs (fr. 110 000.--) avec intérêt à 6% dès le 22 novembre 1955, la
dite créance étant garantie en second rang par les immeubles dont Acim
SA est propriétaire à Renens, y compris les accessoires".

Auszug aus den Erwägungen:

                      Considérant en droit:

    L'état de collocation peut être attaqué par la voie de la plainte
lorsqu'il est entaché d'un vice de forme; en revanche, c'est au juge
saisi de l'action dirigée contre l'état de collocation qu'il appartient
d'examiner les motifs de fond pour lesquels une production a été rejetée
totalement ou partiellement (RO 54 III 275). En l'espèce, le liquidateur a
régulièrement informé le recourant du rejet de sa production dans la mesure
où elle dépassait 50 000 fr. et a indiqué les raisons de cette décision. Il
n'a violé aucune règle de forme. La contestation porte exclusivement
sur le point de savoir si Meyer possède contre Acim SA une créance de
110 000 fr. ou de 50 000 fr. seulement garantie par un gage immobilier
en second rang. Il s'agit là à l'évidence d'une question de fond qui,
contrairement à l'opinion de l'Autorité inférieure de surveillance, n'est
pas claire au point qu'elle puisse être tranchée préjudiciellement dans
une procédure de plainte, mais qui ne peut être jugée que dans une action
en contestation de l'état de collocation. C'est dès lors à juste titre
que la juridiction cantonale a déclaré la plainte de Meyer irrecevable.

Entscheid:

      La Chambre des poursuites et des faillites prononce:

    Le recours est rejeté.